Située sur la côte nord de la mer intérieure de Seto, dans la préfecture d’Hiroshima, Onomichi est l’un de ces lieux qui séduisent par leur charme tranquille et leur authenticité préservée. Loin de l’agitation des grandes métropoles japonaises, cette petite ville portuaire d’environ 130 000 habitants a su conserver une atmosphère rétro qui attire aussi bien les voyageurs en quête de traditions que les cyclistes avides de panoramas maritimes.
Onomichi est souvent surnommée la « ville aux mille temples », et pour cause : une quinzaine de temples bouddhistes y sont répartis le long de son célèbre Temple Walk. Ce parcours de 2,5 km serpente à travers les collines, offrant aux visiteurs une balade paisible ponctuée de sanctuaires, de jardins et de vues panoramiques sur le port.
Un dédale de ruelles et de temples
- Jōdo-ji : datant du XIVe siècle, ce temple est réputé pour son architecture élégante et ses jardins.
- Tennei-ji : célèbre pour sa pagode à trois étages qui se dresse au-dessus des toits de la ville.
- Senko-ji : perché dans le parc du même nom, il offre l’un des plus beaux points de vue sur Onomichi et la mer intérieure.
Flâner dans ces ruelles étroites, souvent bordées de maisons en bois anciennes, c’est voyager dans le temps. Les escaliers abrupts, les passages couverts de mousses et les chats errants contribuent eux aussi à l’atmosphère photogénique des lieux.
Le royaume des chats
Onomichi est aussi célèbre pour ses félins. La Neko no Hosomichi (« ruelle des chats ») est une petite allée où l’on croise non seulement des chats réels, mais aussi des statues, peintures murales et autres décorations félines. Les habitants ont adopté cette identité féline comme un symbole de la ville, et de nombreux cafés et boutiques affichent fièrement leurs mascottes moustachues.
Pour les amateurs d’art, la Galerie des chats (Maneki-neko Museum) expose des centaines de figurines porte-bonheur provenant de tout le Japon.
Une atmosphère cinématographique
Les amateurs de cinéma japonais connaissent peut-être Onomichi pour avoir servi de décor à plusieurs films du réalisateur Nobuhiko Obayashi, originaire de la ville. Ses œuvres, telles que Toki o Kakeru Shōjo (La fille qui traversait le temps), capturent à merveille l’ambiance nostalgique d’Onomichi.
En vous promenant, vous reconnaîtrez peut-être certains lieux aperçus à l’écran.
Le bord de mer d’Onomichi garde un charme un peu industriel, rappelant son passé portuaire. Les ferries assurent la liaison avec les îles toutes proches, et la vue sur les cargos, les chantiers navals et les collines verdoyantes est typique de la région de Seto.
Une gastronomie simple et savoureuse
Côté gastronomie, Onomichi est réputée pour son ramen local, le Onomichi ramen. Il se distingue par un bouillon clair à base de petits poissons séchés (niboshi), enrichi d’huile de porc et accompagné de nouilles fines. C’est un plat réconfortant, parfait après une journée de marche.
Les amateurs de fruits trouveront aussi leur bonheur : les îles voisines produisent des citrons et des oranges d’une grande qualité, souvent utilisés dans des desserts, boissons ou sauces.
Accès : Onomichi est facilement accessible en train depuis Hiroshima (environ 1h) ou depuis Okayama (environ 1h30).
En quittant Onomichi, on emporte souvent plus qu’un simple souvenir : une impression diffuse, comme un rêve à demi éveillé, que l’on voudrait prolonger encore un peu. Et peut-être, un jour, on y revient – ne serait-ce que pour revoir la mer scintiller entre deux collines.