Située sur la mer intérieure de Seto et traversée par les fleuves Asahi et Yoshii, Okayama est l’une des grandes villes de l’ouest du Japon : elle compte environ 717 000 habitants sur une superficie de 789 km². Cette ville jouit d’un emplacement stratégique, car elle marque la jonction entre l’île principale d’Honshū et l’île de Shikoku via le pont de Seto-Ohashi .
Le climat y est particulièrement clément, avec des étés chauds et humides et des hivers doux : ce climat est à l’origine du surnom de la ville, « Land of Sunshine », la région comptant parmi les plus ensoleillées du Japon.
Dès l’époque muromachi (XVe‑XVIe siècle), Okayama se développe autour d’un château construit par le clan Nawa. Sous l’ère Sengoku, Ukita Naoie consolide le domaine et fonde la ville moderne, avant que le clan Ikeda n’en prenne le contrôle après la bataille de Sekigahara (1600). La ville devient alors un important château‑ville (jōkamachi) sous le shogunat Tokugawa. Le château original est détruit lors des bombardements de juin 1945. La structure principale reconstruite en 1966 est aujourd’hui un bâtiment moderne en béton, avec quelques tours encore d’origine classées comme propriétés culturelles importantes.
Aujourd’hui, la ville est organisée en Kita‑ku (Nord), Naka‑ku (Centre), Higashi‑ku (Est) et Minami‑ku (Sud). Sa population comprend environ 700 000 habitants selon les données les plus récentes. Grâce à ses infrastructures de transport avancées et sa qualité de vie, elle attire de nombreux étudiants — près de 30 000 fréquentent ses dizaines d’établissements universitaires.
Économie & agriculture
Grâce à son climat ensoleillé, le plateau d’Okayama est idéal pour la culture de fruits : pêches blanches, raisins Muscat ou Pione y sont produits en abondance, ce qui lui vaut sa réputation de « royaume des fruits ». L’agriculture, principalement la riziculture mais aussi le maraîchage, demeure un pilier local.
L’industrie y est diversifiée : outils de précision, chimie, alimentation, impression sont développés dans plusieurs zones industrielles, notamment le sud de la ville à Kōnan.
De plus, la ville se positionne comme un centre médical et de bien‑être, abritant des institutions de pointe universitaires et hospitalières.
Sites emblématiques & attractions
- Jardin Kōraku‑en : Considéré comme l’un des trois plus beaux jardins du Japon, avec Kenrokuen et Kairakuen, ce jardin fût conçu au XVIIe siècle par le seigneur Ikeda Tsunamasa. Il s’étend autour d’un grand étang, de prairies, d’un verger de pruniers et d’un théâtre Noh. De la colline Yuishinzan, on admire le jardin tout entier et, au-delà, le château voisin.
- Château d’Okayama : Le « Crow Castle » doit son nom à sa façade noire élégante, qui contraste avec le château blanc de Himeji. Reconstruit en 1966, il renferme un musée retraçant son passé, et une terrasse panoramique d’où l’on domine la ville et le jardin Kōraku‑en.
- Quartier historique de Kurashiki : À environ 15 minutes en train, le quartier Bikan de Kurashiki invite à une balade romantique le long des canaux bordés de façades Edo blanches, aujourd’hui reconverties en musées, galeries d’art, cafés et boutiques. Ne manquez pas l’Ohara Museum of Art, premier musée privé japonais consacré à l’art occidental.
Okayama est célèbre pour les légendes du Momotaro (« garçon pêche »), héros local adulé. Chaque été, le Momotaro Festival anime la ville avec défilés, danses et représentations. La cuisine locale est marquée par des spécialités comme le demi‑katsu don (porc pané nappé de sauce demi‑glace), les kibi dango (boulettes de millet sucrées) ou le barazushi (sushi dispersé, festif).
Okayama est une ville riche et harmonieuse qui marie subtilement histoire, nature, culture et modernité. De son château sombre aux jardins impériaux, des musées rares à la douceur des fruits locaux, elle séduit les voyageurs à la recherche d’un Japon authentique mais accessible. Facile à atteindre en Shinkansen, calme tout en dynamique, elle sert de base parfaite pour explorer la région — et promet des découvertes surprenantes à chaque coin de rue.